Depuis 1993, les chercheurs du Centre interuniversitaire d’études québécoises (CIEQ) se joignent afin d’étudier les changements sociaux et culturels au Québec.
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Quelles raisons l’historien a-t-il de s’intéresser à la littérature ? Aux antiquisants et aux médiévistes, le corpus des oeuvres littéraires apparaît volontiers comme un ensemble de sources incontournables, que l’historien doit apprendre à « faire parler » pour répondre aux questions qui sont les siennes. Du côté des modernistes et des contemporanéistes, la littérature et ses usages ont nourri des recherches sur l’histoire du livre, l’histoire des milieux ou des genres littéraires, l’étude des pratiques sociales d’écriture ou de lecture. Au-delà de ces champs qui recoupent histoire littéraire, du livre ou de l’édition stricto sensu et approche socio-historique des pratiques, l’ambition du séminaire est plutôt ailleurs. En effet, participant de la formation à la recherche par la recherche, il consiste surtout à appréhender diverses façons de faire de l’histoire avec la littérature. Ainsi on cherchera à réfléchir à l’opération de l’historien(ne) lorsqu’il/elle érige la littérature en « source », en objet d’histoire ou en projet d’écriture. Ainsi ce sera l’occasion de questionner les « savoirs de la littérature » ou encore Ce que l’histoire peut dire de la littérature. Inversement, on peut aussi envisager des propositions autour de l’histoire comme écriture dans la dynamique des travaux d’Yvan Jablonka ou en encore des réflexions autour de formes alternatives d’écriture de l’histoire.
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Depuis les années 1980 et 1990, sous les effets combinés du cultural turn et du déclin de l’impact intellectuel du matérialisme historique dans le champ des sciences humaines et sociales, chercheuses et chercheurs ont quelque peu tourné le dos à des réalités aussi fondamentales que les avoirs, les biens, les capitaux, les procédés technologiques et les marchés. Paradoxalement, ce désintérêt est survenu au moment même où le néolibéralisme et la dérégulation présidaient à un retour en force des inégalités
sociales et patrimoniales dans le monde occidental et rendaient encore plus urgentes les réflexions et recherches sur ces objets. Objets qui, pourrait-on dire, se distinguent par la brutalité de leur concrétude et par la matérialité dont ils sont faits et investis. De quelle manière prendre en compte la matérialité des choses dans les phénomènes historiques et sociologiques, sans négliger les sens et significations qui y sont rattachés? Cette question très générale peut se décliner en différents thèmes, dont voici quelques exemples : -l’environnement des individus, ménages, collectivités et institutions, à différentes échelles; l’habitation, les objets, les instruments et outils; les pratiques du « quotidien »; l’exploitation des ressources naturelles et la transformation des paysages -la production, le travail et les rapports sociaux qu’ils mettent en jeu; les procédés technologiques et les transformations qu’ils induisent dans différentes sphères -les capitaux et la propriété, en leurs différentes incarnations (l’argent, le foncier, etc.); les marchés par lesquels ils sont échangés; les procédés de marchandisation des biens, des personnes et des savoirs C’est à la lumière de ces questions très générales que les chercheuses et chercheurs du CIEQ et de Tempora échangeront entre eux lors de leur prochain séminaire conjoint d’une demi-journée, le vendredi 24 mai 2024. Assister au séminaire sur Zoom |
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Ce colloque est pensé comme une rencontre permettant de dresser le bilan de plus de 70 ans de renouvellement de recherches sur la guerre. D'une part, le propos de la rencontre est d'étudier la guerre tant par son histoire, que comme un fait total, en articulant perspectives politiques, sociales, culturelles, géographiques ou économiques. Cette rencontre embrasse donc des perspectives disciplinaires et méthodologiques plurielles, centrées sur les sciences humaines et sociales. En vue de favoriser les comparaisons synchroniques et diachroniques, la programmation scientifique adopte une chronologie large ainsi qu'une perspective géographique résolument transnationale. D'autre part, ce colloque reviendra sur la manière dont l'histoire militaire est devenue histoire de la guerre (1) en établissant le bilan de sa riche historiographie depuis le milieu du xxe siècle, (2) en dressant un tableau de ses méthodes et de ses objets présents et futurs, (3) et en esquissant les contours des perspectives qui s'offrent pour l'avenir de ce champ de recherche. Il rassemble des chercheurs établis et émergents, issus de différentes disciplines et venus de 4 continents qui dresseront ensemble un état des lieux global transcendant les périodes, les espaces géographiques et les distinctions disciplinaires.
Programme |
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Assister à la séance du 12 mai
Depuis plusieurs générations, la volonté d’explorer des thématiques nouvelles et de donner la parole à des individus peu représentés dans la documentation écrite a conduit les chercheurs à s’interroger sur la place de l’oral dans la construction des savoirs en histoire et en sciences sociales. Cette situation pose d’emblée la question des sources mobilisées. L’enquête orale est de plus en plus utilisée pour l’étude du passé proche ou du temps présent, et son usage se traduit par des questionnements méthodologi¬ques et éthiques en lien avec la constitution, le traitement et l’usage de telles archives. L’« histoire orale » est désormais une approche bien reconnue en histoire contemporaine, tant en Amérique du Nord – pionnière sur ce terrain – qu’en Europe et ailleurs : la relation entre « l’historien, l’archiviste et le magnétophone » telle qu’analysée par Florence Descamps au tournant des années 2000 se décline aujourd’hui dans de multiples domaines avec l’apport de technologies d’enregistrement renouvelées. Mais les périodes plus anciennes sont tout autant concernées par cette réflexion sur les sources permettant d’accéder à l’oralité. Hérodote est souvent cité pour son utilisation précoce de témoignages oraux dans son récit de l’histoire des guerres médiques, faisant remonter l’usage des archives orales à l’Antiquité grecque. Dans le sillage de l’école des Annales, puis de l’histoire des mentalités et de l’histoire culturelle, les chercheurs travaillant sur le Moyen Âge et l’époque moderne ont développé une « approche oblique » des cultures populaires (Peter Burke ) : ils ont recherché les traces de l’oralité à travers de multiples sources écrites parmi lesquelles les vies de saints, les archives judiciaires ou encore les archives du for privé. Les apports d’autres disciplines comme la sociologie, l’anthropologie et l’ethnologie ont enrichi les questionnements et diversifié les sources tout en transcendant les frontières spatiales et temporelles : la récente étude consacrée par René Hardy au charivari du XIVe au XXe siècle entre Europe et Amérique du Nord, à la croisée d’archives écrites, d’enregistrements ethnographiques et d’enquêtes orales, en est un bon exemple. Les deux séances du séminaire CIÉQ-Tempora en 2023 ont pour objectif de mettre en valeur les travaux réalisés dans différentes disciplines sur la thématique de l’oralité en sciences sociales, et de partager des questionnements autour des sources qui permettent d’appréhender celle-ci. Les sources sont pensées dans leur diversité : enregistrements issus d’enquêtes orales, mise par écrit de témoignages et savoirs oraux, documentations textuelles voire iconographiques permettant d’aborder l’oralité. Le séminaire sera aussi l’occasion d’interroger et de clarifier les expressions ou notions en usage autour de cette thématique : « sources orales », « archives orales », « histoire orale » recouvrant des réalités et des pratiques à la fois différentes et complémentaires. |
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Le 74e congrès de l'Institut d'histoire de l'Amérique française se tiendra à Québec en octobre 2022. La thématique principale du congrès est la suivante : « Les gens en Amérique française : contacts, conflits et collaborations ». La date limite pour soumettre une proposition de communication et/ou de séance a été repoussée jusqu'au vendredi 29 avril. Pour tous les détails, voir l'appel des communications : congresihaf2022.cieq.ca
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Ce colloque international et interdisciplinaire donnera l’occasion aux participants d’examiner, selon des perspectives variées, les déplacements et les contacts à diverses échelles temporelles, géographiques et sociales. Les communications et séances de type comparatif ou comparatiste sont sont fortement encouragées. Elles peuvent porter sur des sujets historiques autant que contemporains.
Le comité organisateur et scientifique du colloque invite des propositions de communication individuelle ou de séance regroupant trois ou quatre participants, qui s’inscrivent dans l’un des trois axes suivants, sans toutefois s’y limiter. 1. Migrations et mobilités Explorations, premiers contacts et mobilités liées au commerce des fourrures ; Nomadisme et sédentarité : voyageurs, Métis et Premières Nations ; Colonisation et déploiements : le rôle des autorités coloniales et religieuses ; Fronts pionniers et déplacements ; Exode rural, déplacement (in)volontaire et urbanisation ; L’immigration francophone : d’hier à aujourd’hui ; Dynamiques migratoires dans les communautés francophones ; Convergences et divergences régionales ; Frontières et mouvements migratoires. 2. Contacts, langues et cultures Correspondances, témoignages et récits ; Littératures des contacts et des circulations ; Migrations, nouvelles expressions artistiques et littéraires, renouvellement de l’imaginaire francophone ; Contacts et interculturalité : rapport des immigrants à la langue, aux communautés francophones et à la société canadienne ; Éducation et transmission culturelle ; Bilinguisme et plurilinguisme ; Mémoire et représentations des migrations. 3. Déplacements et identités Enjeux et défis de l’intégration ; Familles et communautés francophones ; Apports culturels des migrants francophones ; Circulations linguistiques ; Apports migratoires, revitalisation et avenir de la francophonie ; Métissages, cultures et identités ; Revendications et transformations communautaires et sociétales ; Perspectives des jeunes et des nouveaux-arrivants dans les communautés francophones en milieu minoritaire ; Migrations, femmes et rapports de genre. Les communications pourront être présentées en français ou en anglais. Elles seront d’une quinzaine de minutes chacune de manière à laisser amplement de temps pour les discussions. Elles seront regroupées en séances thématiques. La durée des séances comprenant quatre communications sera d’une heure et demie. Les propositions de communication ou de séance doivent inclure un titre, le nom et l’affiliation de chaque participant ainsi qu’un résumé d’une longueur maximum de 350 mots. Veuillez également joindre une courte notice biographique pour chacun des participants (environ 125 mots). Une ou des publications découleront du colloque. Le CEFCO et le projet TSMF encouragent fortement la participation des jeunes chercheurs. Les propositions de communication ou de séance complète doivent être envoyées à coordinationtsmf@ustboniface.ca au plus tard le 15 décembre 2021. La confirmation d’acceptation sera envoyée avant le 31 janvier 2022. Comité organisateur et scientifique : Yves Frenette, Université de Saint-Boniface, co-président Lise Gaboury-Diallo, Université de Saint-Boniface, co-présidente Yves Labrèche, Université de Saint-Boniface, coordonnateur Diane Pellerin, Université de Saint-Boniface, coordonnatrice Irène Chassaing, University of Manitoba Samantha Cook, University of Winnipeg Sandrine Hallion, Université de Saint-Boniface Gilles Lesage, Société historique de Saint-Boniface Eftihia Mihelakis, Brandon University Phi-Vân Nguyen, Université de Saint-Boniface Étienne Rivard, Université de Saint-Boniface Anne Sechin, Université de Saint-Boniface. |
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Cet appel à communication concerne le premier volet de deux journées d’étude organisées en 2022 et 2023. Il s’inscrit dans le cadre d’un programme de recherche québéco-français Autres archives, autres histoires : les archives d’en bas au Québec et en France qui vise à proposer une approche différente, comparative et non institutionnelle des relations entre archives et pouvoir et à penser autrement les modalités d’émergence et d’animation de projets d’archivage alternatifs qui mettent en cause, de manière parfois radicale, les pratiques archivistiques des institutions. Cette première session propose de s’intéresser à la patrimonialisation d’archives en dehors des institutions archivistiques.
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